Les membres
L’organisation Automédias rassemble des chercheurs de différentes disciplines scientifiques, des citoyens, des média-activistes, des designers et des ingénieurs numériques.
Acteurs
Anna Longo
Chercheurs.ses
Anna Longo est docteur en esthétique. Elle est actuellement directrice du programme Technologies du temps au Collège international de philosophie et enseignant à l’Institut Mines Télécom Business School à Evry. Elle autrice du livre Le jeu de l’induction : automatisation de la connaissance et réflexion philosophique (éditions Mimesis 2022).
Louis Morelle
Chercheurs.ses
Louis Morelle est professeur de philosophie, et doctorant à l’université de Paris-1. Ses recherches portent sur la Naturphilosophie et la relation entre métaphysique, expérimentation et spéculation à l’époque moderne. Ses autres recherches peuvent être consultées sur henkaipan.hypotheses.org
Lucie Raymond
Chercheurs.ses
Lucie Raymond est maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Institut catholique de Paris, membre de UR « Religion, Culture et Société » (EA 7403) et chercheuse associée au GRIPIC (CELSA, Sorbonne Université). Ses travaux portent sur les discours et les formes de médiatisation de figures politiques dites « antisystème », et questionnent plus largement les relations entre médias et politique.
Viviana Lipuma
Chercheurs.ses
Viviana Lipuma, agrégée de philosophie, est docteure de l’université Paris Nanterre et membre du Labo HAR. Elle travaille à la jonction de la philosophie politique et de l’esthétique au prisme de l’œuvre de Foucault, de Deleuze et Guattari et des Visual Studies. Sa thèse porte sur les mécanismes de production de subjectivité par les images dans les sociétés capitalistes néolibérales et sur les possibilités de sa réappropriation par les groupes dominés grâce aux nouvelles technologies informatiques. Elle est actuellement professeure de philosophie dans le secondaire et chargée de cours de philosophie à l’université Paris Nanterre et d’art-vidéo à l’université Gustave Eiffel. Elle a notamment publié « Produire le réel : les images à l’épreuve de leur efficacité politique » (Hybrid n°4, 2017), « Organiser la résistance culturelle : les usages tactiques des réseaux sociaux chez les collectifs d’artivistes russes rodina et Rebra Evi » (Hybrid n°8, 2022).
Victor Chaix
Chercheurs.ses
Victor Chaix est étudiant en Master d’Humanités Numériques, à l’Université de Bologne. Il mène actuellement ses recherches à l’Institute of Network Cultures, au côté de Geert Lovink, dans l’objectif de concevoir de nouvelles formes de médiations en ligne. Son travail de mémoire se situe dans une démarche à la fois théorique et expérimentale, où certains concepts des « sciences humaines » sont mis au service d’un codage d’espaces de discussion et de publication alternatifs. Il est également membre fondateur et vice-président de l’Association des Amis de la Génération Thunberg (AAGT), dont il anime notamment le blog sur Mediapart. Victor a pu acquérir plusieurs expériences médiatiques et journalistiques, qu’elles soient ponctuelles, comme au Monde ou au quotidien en ligne Reporterre, ou de plus longue durée et dans une approche davantage « médiactiviste », au sein du mouvement Extinction Rebellion et, auparavant, dans le cadre de médias étudiants. Ses collaborations avec Bernard Stiegler et son travail sur les dernières pistes du philosophe d’une « refondation de l’informatique théorique » l’ont encouragé à prolonger son travail sur les conditions-mêmes de la production, circulation et interprétation de l’information en ligne.
Zakaria Bendali
Chercheurs.ses
Zakaria Bendali est doctorant en sociologie politique à l’Institut d’Études Politiques de l’Université de Lausanne, membre du CRAPUL. Il prépare sous la direction d’Olivier Fillieule (Unil/CRAPUL) et de Dominique Cardon (Sciences Po/Medialab) une thèse portant sur les conséquences biographiques de l’engagement dans le mouvement des gilets jaunes, avec une attention particulière aux trajectoires de primo-militants et aux usages des réseaux sociaux numériques par les mobilisations collectives. Il participe également au collectif Quantité Critique coordonné par Yann Le Lann (CeRIES), qui a publié plusieurs enquêtes sur les gilets jaunes.
Nina Begus
Chercheurs.ses
Nina Beguš is a researcher at UC Berkeley s Center for Science, Technology, Medicine & Society and the School of Information. Dr. Beguš is the founder of InterpretAI, a company specialising in interpretability of AI. In her debut book, Artificial Humanities: A Fictional Perspective on Language in AI, she outlines her research program on how the humanities can contribute to the development of technologies, particularly in language technologies. Her more recent projects delve into the interdisciplinary domains of information transfer and neuroethics.
Ludovic Duhem
Chercheurs.ses
Ludovic Duhem est artiste et philosophe. Il est actuellement professeur à la Haute Ecole des Arts du Rhin où il enseigne la philosophie de l’art et du design. Il intervient également à l’Université de Lille et Valenciennes ainsi qu’à l’ENSCI-Les Ateliers et à l’ENSAV La Cambre. Ses recherches philosophiques portent sur les relations entre esthétique, technique et politique au sein des enjeux écologiques contemporains. Il a récemment publié Crash metropolis. Design écosocial et critique de la métropolisation des territoires (T&P Workunit, 2022), Les écologies du numérique (NUMA, 2022) et Écologie et technologie. Redéfinir le progrès avec Simondon (Matériologiques, 2022).
Igor Galligo
Fondateur du Projet
Igor Galligo est né dans le Sud-Est de la France, de familles d’origines française, italienne et tunisienne. Il a reçu plusieurs formations de recherches universitaires en philosophie, sciences humaines et sociales, mais aussi en art et en design, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Quel que soit le pays, l’université ou le projet élaboré, les académies de recherche avec lesquelles il a travaillé souffrent d’un problème de représentation qui limite à une élite sociale la production des savoirs, des arts et des technologies. Le plus souvent, celle-ci concentre dans le domaine privé des pouvoirs de production, d’organisation et de décision qui lui permettent de construire la société civile selon le modèle qu’elle choisit, au-delà des normes et des logiques démocratiques. Or, les expériences qu’il a mené au sein d’associations sociales ou culturelles locales dans des quartiers populaires lui ont montré qu’il était non seulement possible de démocratiser la production des savoirs, des arts et des technologies, mais aussi urgent d’y travailler pour maintenir la paix sociale, au-delà des enjeux d’émancipation et de constructions collectives. Pour cela, il propose de penser la démocratie et la démocratisation comme des questions (et des enjeux) de production et d’organisation de la production, c’est-à-dire à la fois comme des questions de design technologiques et des questions d’économie. C’est à cela qu’il travaille aujourd’hui à travers la démocratisation de la production médiatique, rappelant que les médias représentent le quatrième pouvoir de nos démocraties, mais que la privatisation de l’évolution numérique des médias d’information se développe à contre-courant des enjeux et des logiques démocratiques. Cette privatisation met en danger non seulement la représentation et la puissance populaires à travers les nouveaux médias, mais aussi certaines valeurs cardinales de notre démocratie, qui ne consistent pas seulement dans la liberté d’expression, mais aussi dans la possibilité de l’autonomie et l’autodétermination individuelles et collectives. Son enjeu consiste ainsi à inventer et à expérimenter collectivement de nouveaux designs de l’information qui doivent être de nouvelles manières de communiquer pour faire société selon les idéaux de la démocratie.